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Artistes

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Paul Verlaine

Il est l’archétype du poète maudit (une notion qu’il a lui-même forgée dans son essai éponyme publié

en 1884). Il a connu une vie difficile et parfois violente (en témoigne sa relation tumultueuse avec Arthur Rimbaud, qu’il nomme son époux infernal), qui s’est achevée dans l’alcool et la maladie alors qu’il est rendu à l’état de clochard.

Reconnu comme un maître par la génération

qui le suit, il a réformé la poésie française et est considéré comme l’un des plus grands écrivains

de la période symboliste. Il donne à lire une œuvre partagée entre sensualité exacerbée, nostalgie
et mysticisme, animée par le ton parlé et par l’imprévu des rythmes impairs, qui contribua
à libérer le vers. Par l’importance accordée
à la musique et aux images, son talent et son originalité fascineront les écoles d’avant-garde
qui se réclameront de lui et le proclameront
prince des poètes.

Son style, fait de musicalité et de fluidité révèle, une fois dépassée l’apparente simplicité formelle, une profonde sensibilité, en résonance avec l’inspiration des peintres impressionnistes
et de compositeurs (Reynaldo Hahn, Gabriel Fauré, Charles Koechlin, Claude Debussy et d’autres),
qui mettront en musique plusieurs de ses poèmes.

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Michel Martina

Graphiste, peintre et dessinateur, professeur
à l’École des Arts décoratifs, il a mené sa carrière à Genève, en marge des mouvements contemporains car il n’était pas fait pour les turbulences ni pour
les langages hermétiques ou pseudo-intellectuels.

Il a tracé sa voie artistique en conformité avec sa nature qui, précisément, était de rendre la Nature poétique. Il a aimé le soleil, la pluie, le brouillard... les petits matins frileux, les crépuscules brumeux... les jours d’hiver, les soirs d’été... Il a vécu, sinon vibré au rythme des saisons et de leurs contrastes avec cette immuable devise : Le ciel, la terre
et l’eau. Puis deux yeux, un cœur et une vie
pour les aimer passionnément
.

Bien que fidèle à l’inspiration puissante dont
la Nature n’a cessé de le nourrir et même s’il a affectionné la peinture de paysage en la magnifiant au travers de différentes techniques (aquarelle, gouache, pastel), il a aussi exprimé son goût et
sa maîtrise du dessin dans l’illustration : Quatre nouvelles de C. F. Ramuz et Le grand Meaulnes d’Alain-Fournier (Noces d’encre, 2006 et 2014), Au-delà des apparences, de Ramon Nyffeler (Repérages, 2020). Et ces Poèmes érotiques qui le voient associer le croquis d’académie au lyrisme
érotique de Paul Verlaine (Noces d’encre, 2023).

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Yves Martina

En tant que metteur en scène de théâtre,
il s’intéresse naturellement au masque
et à la marionnette : tous deux offrent des moyens d’expression qui génèrent les images fortes auxquelles il aspire. Ses expériences du modelage (terre et résine), le conduisent à la sculpture
sur pierre.

Il découvre que traduire une émotion en trois dimensions, à partir d’un bloc ou d’un dehors improbable, représente un défi à la fois physique
et poétique particulièrement séduisant. Il travaille de préférence le calcaire, l’albâtre et la stéatite, parfois la molasse et le grès.

Une pierre lancée, quelle que soit sa forme, s’arrondit dans le lointain. Cet axiome du poète Denis Heudré l’inspire et il le complète ainsi : cette pierre lancée devient alors un point. Elle s’efface presque et retombe... C’est-à-dire qu’elle suit
une ligne et finit par une courbe.

Ce sont justement des lignes et des courbes
qui orientent ses recherches. Il les imbrique

et les fait dialoguer, faisant dès lors naître
un mouvement qui tend à une certaine épure, voire
à une semi-abstraction, des volumes tout en jouant
avec les asymétries.

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